mardi 27 septembre 2011

Piratage du Devoir

Le 16 août dernier, vers 1h du matin, le site Web du journal Le Devoir a été piraté. Le malfaiteur, ayant réussi à pénétrer dans la portion administrative du site, a modifié la page principale du site web en y ajoutant un article qui annonçait la mort du Premier Ministre Jean Charest.

Une certaine confusion eut lieu, mais rapidement les attachés de presse du Premier Ministre ont déclaré que la nouvelle était fausse, mais pas avant que celle-ci n'ait été reprise par plusieurs journaux à travers le monde et répandue comme une trainée de poudre dans les médias sociaux.

Ce que nous savons aujourd'hui est que les techniciens responsables du site Web ont pris plusieurs heures afin de reprendre le contrôle du site et le Devoir n'a pas encore d'idée à ce jour de qui a pu faire une telle modification.

Le Devoir n'est pas le premier organe de presse à être piraté. Par contre, il semble être le premier à le vivre en direct à la télévision et dans les médias sociaux et il en subit plusieurs conséquences. Outre le fait de devoir investir rapidement temps et argent pour corriger le problème d'un point de vue technique, il lui faut aussi faire une gestion de crise notamment en effectuant de nombreuses entrevues pour démentir la nouvelle. En plus, et peut-être le pire, le journal doit se démener pour protéger sa réputation de quotidien fiable, car à partir de maintenant, chaque fois que le devoir annonceras la mort d'une personnalité connue, politique ou autre, les gens douteront.

Cet incident prouve que la sécurité, c'est l'affaire de tous, et qu'il faut être vigilants 24 heures sur 24, sept jours semaine.

mardi 12 juillet 2011

Gardien Virtuel répond à vos questions de sécurité

Si vous avez une question de sécurité, n'hésitez pas à la poser en cliquant sur le bouton vert de la page d'accueil de notre site Web (www.gardienvirtuel.ca).

QUESTION:

"J’aimerais savoir si la gestion des accès physiques aux zones d’accès restreint est habituellement gérée par le TI dans l’entreprise ou par le département responsable de la sécurité physique."

-- Mme. Caroline M., Québec.


RÉPONSE:

QUI GÈRE LES ZONES D'ACCÈS DANS UNE ENTREPRISE?
La responsabilité des lieux physiques relève du département immobilier, puisqu'il est également responsable de l'entretien et de la configuration des lieux. Par contre, les gestionnaires de ce département doivent répondre aux critères établis par le département de sécurité, ce dernier ne faisant pas nécessairement partit du groupe « informatique » de l'entreprise.

Donc, pour répondre à la question, dans une situation d'une organisation ne disposant que de deux groupes, les rôles et responsabilités doivent être divisés entre ces deux groupes. Par contre, le contrôle « physique » des gens pour l'accès est habituellement le rôle principal du groupe de sécurité physique.

Voici un exemple de répartition des tâches:

-Sécurité physique:
Mise en place de solution
Enrôlement des employés dans systèmes
Gestion des gardiens de sécurité

-Groupe TI:
Définition des besoins de sécurité physique
Effectue demande de permission d'accès aux ressources humaines

-Groupe des ressources humaines:
Fournir l'approbation pour l'enrôlement ou la désactivation d'un nouvel employé
Embauche des gardiens de sécurité

dimanche 3 juillet 2011

Comment faire confiance à un site web?

Dernièrement Frédéric Perron de la revue Protégez-vous m'a demandé mon avis sur le site ShouldIChangeMyPassword.com.

Source : http://www.protegez-vous.ca/technologie/piratage-informatique-protection.html

Ce site permets de valider si notre courriel fait partie de la TRÈS longue liste de courriels piratés récupérés lors des sagas Lulzsec, Anonymous et autres.

Je dois avouer que je me sens très mal à l'aise pour faire une recommandation avec ce genre de site.

Premièrement, le site requiert une information personnelle (votre courriel) ce qui, en soit, n'est pas une bonne pratique de sécurité que de fournir de l'information de cette nature.

Deuxièmement, ce site est hébergé à Singapour. Je ne suis pas sûr d'avoir pleine confiance en un site asiatique dont le public cible est «américain» et/ou «européen». Et vous?

Troisièmement, le site a été enregistré le 16 juin 2011, de manière anonyme, ce qui cache la source de la personne (ou groupe) derrière le site. Est-il de confiance?

Malgré ces arguments, je connais tout de même des techniques pour valider la confiance que j'ai dans un site web. Tout d'abord, je vérifie ce qu'il se dit à son sujet sur des sites de validations tels que ceux ci-dessous. Voici mes résultats :

McAfee n'a trouvé aucun problème de sécurité :
https://www.siteadvisor.com/sites/shouldichangemypassword.com

Aucune menace trouvée par Norton :
https://safeweb.norton.com/report/show?url=shouldichangemypassword.com

92 personnes ont affirmé qu'il est de confiance sur «Web of trust»
http://www.mywot.com/en/scorecard/shouldichangemypassword.com

Cette validation rapide permet d'avoir une meilleure idée du site que nous visitons.

Ai-je testé mon courriel?

Oui. Je reste méfiant malgré tout. J'ai donc entré un courriel «test», question de voir si je vais recevoir du pourriel de ce site web et si je me suis fait avoir malgré mes recherches.

La bonne nouvelle est que, après quelques jours déjà, je n'ai rien reçu.

mardi 21 juin 2011

Évaluer la confiance d'une manière structurée

Définitions :

Fiduciaire : Version française de « Trustee » Celui qui reçoit la confiance des gens.

Fiduciant (Constituant) : Version française de « Trustor » est celui qui donne sa confiance à l'autre partie.

Confiance : Version française de « Trust »
tirée du RFC 2828 – Représente la limite à laquelle une personne compte sur un système et peut avoir confiance que ce système répond aux spécifications attendues. Ex. : Le système ne réalisera pas de fonctions non désirées.

Il existe différentes approches pour évaluer les facteurs qui contribuent à la fiabilité d'une autre partie. Par exemple, Cofta énumère trois éléments principaux, soient :
  • La continuité : Durée de la relation
  • Compétence du fiduciaire
  • Motivation du fiduciaire : Si elles vont dans la même direction que celle du fiduciant
Les questions à se demander telles que définies par ISECOM lors de leur « Certified Trust Analyst Training » sont sommairement expliquées ici :
  1. La taille : Qui sont exactement ceux en qui vous allez faire confiance? C'est pourquoi des vérifications des antécédents sont effectuées lorsque vous postulez pour un emploi dans une agence, ils veulent savoir avec qui vous interagissez dans votre vie quotidienne et qui pourrait influencer vos décisions).
  1. La Symétrie : Est-ce que la confiance va dans les deux directions?
  1. Transparence : Que connaissons-nous du fiduciaire?
  1. Consistance : Quelles ont été les actions, résultats du fiduciaire dans le passé?
  1. Intégrité : Comment pouvons nous être informé ou avoir des indicateurs de changement du fiduciaire?
  1. Bénéfice de la confiance : Que gagne le fiduciant à donner sa confiance ? Trop mettre de poids dans ces bénéfices par rapport aux autres éléments est exactement la même chose qu'une fraude de Ponzi. (Tel que vente pyramidale)
  1. Composant : Sur quelles ressources le fiduciaire dépend?
  1. Porosité : Jusqu'à quel point les réseaux du fiduciaire et du fiduciant sont séparés?


La négociation d'une indemnité à payer lorsque la confiance est brisée constitue l'exact opposé de la confiance, mais il peut contribuer à la confiance.

Poser ces questions permet d'aider à mieux comprendre à qui l'ont fait confiance et pourquoi. Puis cela contribue a prendre des décisions éclairées quant aux risques que l'ont prends pour finalement identifier les domaines ou les contrôles supplémentaires qui seraient nécessaires.
(par exemple, Exiger des rapports plus précis dans les contrats de service).



mardi 14 juin 2011

Qui sont les pirates qui attaquent nos réseaux, sites web et infrastructures informatiques?

Mes collègues et moi devons nous « battre » contre plusieurs types d'ennemis. Chaque type, ou catégorie, dispose de ressources, de motivation et de connaissances différentes. Certains ont beaucoup d'argent, mais pas de très grandes connaissances, alors que d'autres groupes disposent de beaucoup de connaissances et de motivation.

Compte tenu des récentes attaques (Honda Canada, Réseau PlayStation, FMI, etc.), voici les principaux groupes de pirates internet ainsi qu'une courte définition, le tout tiré d'un article publié en début d'année (voir référence plus bas).

Pirate #1 : Les cybercriminels
Leur motivation est simple à comprendre; c'est le gain financier. Ils sont des criminels professionnels et représentent le plus grand groupe de pirates sur Internet et utilisent tous les moyens nécessaires pour voler de l'argent, soit par le vol d'identité, le contournement d'argent, trucages, etc.

Pirate #2 : Les polluposteurs
Les polluposteurs font de l'argent grâce à la publicité illégale, que ce soit pour du Viagra ou autres produits, cela rend une marque ou une expression très populaire. Pour eux, ce qu'ils font n'est que du « marketing agressif ».

Pirate #3 : Agents APT (Advanced persistent threat) ou menace avancée et persistante
Ces attaquants proviennent de groupes bien organisés, bien financés et très motivés. Ce sont des gens qui infiltrent les entreprises par différents moyens afin de voler le maximum d'informations. Ils ne sont pas là pour des gains financiers rapides comme les cybercriminels. Ils possèdent une vision de leur crime à long terme. Un peu comme un agent double présent dans un pays ennemi.

Pirate #4 : Cyberespions
L'espionnage d'entreprise n'est pas une activité récente. Elle est simplement beaucoup plus facile à faire grâce à la connectivité d'internet. Ces espions sont généralement intéressés à un élément particulier de la propriété intellectuelle ou à des renseignements concurrentiels. Ils diffèrent des agents APT en ce sens qu'ils n'ont pas à être situés dans un pays étranger Ces groupes ne sont généralement pas aussi organisés que les groupes APT, et ils sont davantage axés sur le court à moyen terme pour les gains financiers.

Pirate #5 : Hacktivistes
Beaucoup de pirates sont motivés par des considérations politiques, religieuses, environnementales, ou d'autres croyances personnelles. Ils se contentent généralement de gêner leurs adversaires par les attaques de dénis de services, ou les modifications non autorisées de site web, mais ils peuvent aussi glisser vers l'espionnage corporatif si cela peut affaiblir leurs adversaires.

Pirate #6 : Cyber ​​guerriers
La cyberguerre est guerre état contre un état avec pour objectif de diminuer les capacités militaires de l'adversaire. Les Cyberguerriers
peuvent fonctionner à la manière d'un APT ou de cyberespions en fonction des besoins, mais tout ce qu'ils apprennent est orienté vers un objectif militaire. Le ver Stuxnet est un bon exemple de cette méthode d'attaque.

Pirate #7 : les pirates solitaires
Il y a des centaines de milliers de pirates qui veulent tout simplement de prouver leurs compétences ou se vanter auprès de leurs amis et qui sont simplement heureux participer à des activités non autorisées. Ils peuvent participer à d'autres types de piratage (logiciels criminels), mais ce n'est pas leur seul objectif et motivation. Ce sont les figures traditionnelles stéréotypées popularisées par le film de 1983 «Jeux de Guerre », c'est-à-dire un pirate oeuvrant tard dans la nuit, tout en buvant et en mangeant Mountain Dew et Doritos. Ce sont les "petits délinquants" du cybermonde.
Ils sont une nuisance, mais ils ne sont pas sur le point de perturber l'Internet et les entreprises que nous connaissons et contrairement aux membres des autres groupes.

Connaissez vos ennemis
Il est important de connaître son ennemi pour se défendre efficacement contre eux. Si vous pensez avoir tout simplement un débordement de tampon, des systèmes entièrement rapiécés, et des antivirus pour vous défendre contre tous les pirates, peu importe leurs objectifs, vous avez tort.



Références: